Faire un crédit immobilier pour acheter un bien et agrandir votre patrimoine est la solution la plus intéressante, même si vous disposez de liquidités conséquentes. Et pas seulement pour le niveau de taux d’intérêt au plancher car même si les taux étaient un peu plus élevés, l’opération resterait favorable. Retour sur les principaux avantages du prêt immobilier.
L’attractivité ponctuelle du niveau des taux (parfois inférieur à 1% ) n’est pas le seul intérêt du crédit immobilier. Il existe plusieurs autres avantages, liés au fait d’emprunter comme expliqué dans notre vidéo ci-dessous.
Comment le crédit immobilier facilite-t-il l’investissement immobilier ?
Le crédit immobilier rend possible votre investissement immobilier. C’est peut-être évident, mais cela va mieux en le disant : les établissements financiers ne prêtent pas (sauf exception) pour l’achat de titres financiers comme les actions ou les obligations.
Les établissements financiers accordent des crédits pour l’achat de biens immobiliers. Si vous ne disposez pas d’une épargne suffisante pour investir, vous êtes bloqué… Sauf à choisir de la pierre, donc, seul actif à pouvoir être acheté via un emprunt.
Le crédit immobilier a-t-il un impact sur l’épargne ?
Le prêt immobilier vous force à épargner. La presse patrimoniale est friande d’articles comparatifs entre les rendements des titres financiers et ceux des biens immobiliers : « si vous aviez investi la mensualité de crédit sur des actions, le rendement aurait été plus intéressant » lit-on parfois. Peut-être… ou peut-être pas. Car cette théorie fait fi de « la vraie vie »… Dans la réalité, il est rare d’investir chaque mois, avec une régularité ne souffrant aucune exception, la même somme pendant 10, 15 ou 20 ans. Les versements programmés eux-mêmes peuvent aisément être suspendus ou arrêtés pour utiliser les liquidités à des fins de consommation.
Avec un emprunt immobilier, vous n’avez pas le choix : vous devez assurer la mensualité de remboursement de votre crédit immobilier qui représente une véritable épargne forcée.
Peut-on déduire ses impôts avec son crédit immobilier ?
Le crédit immobilier vous permet de déduire les intérêts d’emprunt.
Les intérêts d’emprunt mais aussi les frais d’emprunt (constitution de dossier, hypothèque, primes du contrat d’assurance décès-invalidité, etc.) peuvent être déduits de vos revenus fonciers. Intéressant.
Le crédit immobilier est-il amorti par la location immobilière ?
Le prêt immobilier est remboursé, en partie, par vos locataires.
Acquérir à crédit une maison ou un appartement pour faire du locatif vous permet de ne pas être seul à rembourser les mensualités de votre crédit immobilier. Le locataire y participe également.
Certes, le coût total de l’opération est plus élevé si l’on ajoute les frais parallèles (copropriété, impôts fonciers…), mais cela reste une réalité. Dans quelques années, vous posséderez un patrimoine immobilier que vous aurez payé peu à peu grâce, en partie, au paiement des loyers de votre locataire.
Le cercle familial est-il impacté par un crédit immobilier ?
Le crédit immobilier vous fait bénéficier d’un contrat de prévoyance. Cet aspect est rarement pris en compte lorsque l’on emprunte et pourtant, il est très important.
Le contrat de prévoyance lié à la souscription d’une assurance décès invalidité exigée (car non obligatoire légalement) par la banque prêteuse représente une protection fort utile et rassurante pour le cercle familial.
En cas de problème subi par l’un des emprunteurs, le crédit immobilier peut, en effet, être entièrement ou en partie remboursé par la compagnie d’assurance.
Exemple : vous avez emprunté 200.000 € sur 20 ans et la mensualité de votre prêt immobilier (assurance comprise) est d’environ 1.200 €. Si, 5 ans plus tard, votre conjoint décède ou se retrouve en invalidité totale et permanente, une partie de votre crédit immobilier sera remboursée par l’assurance.
L’importance du remboursement dépend du pourcentage choisi. Si vous avez opté pour une assurance à 200 % (100 % sur chaque « tête », comme l’on dit), vous n’aurez plus rien à rembourser du tout. Si vous avez opté pour une assurance à 100 % (50 % sur chaque tête), la mensualité de remboursement sera divisée en deux.
Le pourcentage choisi est totalement libre à condition que l’assurance représente bien 100 %. Vous pouvez donc diviser les frais d’assurance en fonction des revenus de chacun : par exemple, si vos revenus représentent les deux-tiers des revenus du foyer, vous pouvez vous assurer à 70 % et votre conjoint à 30 % seulement… En cas de décès de votre conjoint, la mensualité représentera 70 % du total, et si c’est l’inverse, votre conjoint n’aura plus à rembourser que 30 % de l’emprunt.
Une baisse de frais appréciable donc en cas de problème, sans parler de la situation où la famille du défunt éventuel peut se retrouver (si l’assurance rembourse tout le reste du crédit immobilier) propriétaire d’un bien immobilier en en n’ayant payé qu’une partie.
C’est pourquoi il est rarement judicieux de rembourser un crédit immobilier par anticipation qui vous ferait perdre le bénéfice de cette prévoyance. Mieux vaut le conserver et placer ses liquidités dans un nouveau produit financier ou immobilier.
Pour résumer, le crédit immobilier implique une épargne forcée qui vous garantit la création d’un patrimoine immobilier qui se valorise au fil du temps : une aubaine pour accroître vos revenus au moment de la retraite. Vous faisant bénéficier d’un effet de levier conséquent, le crédit représente également une bonne réponse à la sécurisation de la cellule familiale, via la prévoyance liée à l’assurance décès invalidité.