Certes, le monde des syndics – comme tout milieu professionnel – n’est sûrement pas parfait et mettre en place plus de transparence, jouant en faveur d’une concurrence saine, est toujours une bonne chose. Les investisseurs immobiliers ne s’en plaindront pas ! Un contrat de gestion d’un syndic est évidemment un poste de coût, grevant un peu plus des rendements locatifs en berne.
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Ce poste de coût, totalement justifié par le travail que nécessite la gestion d’un immeuble entier, pourrait toutefois se transformer en gain si les syndics -certains le font déjà ! – mettaient plus souvent en œuvre une politique de réduction des coûts de la copropriété. Cette dernière devrait, en effet, être gérée comme une entreprise dans laquelle un audit est régulièrement effectué dans le but de débusquer les dépenses injustifiées. Je ne parle pas de réduire les honoraires de ces professionnels (on pourrait même les augmenter, le cas échéant, en fonction de la charge de travail nécessité par ces audits et du résultat obtenu !), mais le prix de certains services, qui doivent être remis régulièrement en concurrence, ou parfois même annulés… Payer un contrat de maintenance 100 € par an pour un interphone qui tombe en panne tous les 5 ans et dont la réparation coûte 200 €… est l’exemple type du contrat inutile.
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Certains syndics, mandatés en ce sens par les copropriétaires, s’attèlent à cette tâche d’autant plus primordiale que le nombre de copropriétés en difficulté se multiplie et que les charges sont appelées à augmenter inexorablement. De fait, les exigences du Grenelle de l’Environnement combinées à l’augmentation du prix des énergies présagent une courbe des frais de copropriété à la hausse, dans les prochaines années…
Voilà en tout cas une mission qui, si elle était menée plus souvent, redorerait le blason écorné des syndics !
Patrick Chappey – © 2013 Gererseul.com
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