Selon une enquête CSA menée dans le cadre du Forum pour la gestion des villes, les maires sont confrontés à plusieurs facteurs handicapants quant à la mise en place d’une politique du logement efficace. En cause, la disponibilité du foncier pour 63 % d’entre eux et le désengagement de l’Etat pour 58 %. Ils estiment, à 83%, que la solution pour combler le manque d’habitations dans leur ville consiste à la mise à disposition des terrains détenus par l’Etat. Dans cette optique, 81% proposent de préempter du foncier et de développer l’offre locative via des investisseurs publics (90 %) et privés (89 %). Enfin, une baisse de la TVA à 7 % pour les constructions de résidences principales est nécessaire pour 82 % d’entre eux.
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Maires et professionnels se rejoignent sur la nécessité de baisser les taxes pour encourager l’investissement. Les acteurs du secteur ajoutent que la série de mesures restrictives prises par le gouvernement a aggravé la crise du logement, et entraîné blocage de l’offre et augmentation des prix. Ainsi, la taxe sur les plus-values des résidences secondaires, la majoration des impôts ou encore la réduction des aides publiques destinées à favoriser l’investissement locatif ont largement contribué au ralentissement des transactions.
Les professionnels mènent l’action
Inquiets pour la situation du marché et surtout pour son devenir, les professionnels n’ont pas l’intention que leurs revendications restent lettre morte. A travers une rencontre organisée le 5 avril prochain, l’ensemble des acteurs du secteur débattront avec les principaux candidats à l’élection présidentielle, qui sont invités à présenter leurs solutions respectives pour remédier à la crise du logement qui sévit en France.
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En parallèle, le Snal (Syndicat national des aménageurs lotisseurs) a lancé une pétition sur le site www.jevoteprioritelogement.fr. Le syndicat réclame au futur candidat la mise en place « d’une loi de mobilisation foncière » et la promesse de « lancer avec les collectivités locales et les investisseurs publics et privés un vaste programme de construction de 500 000 logements par an tout en favorisant la diversification et la qualité environnementale et sociétale de l’offre de logements ».
Sur la question immobilière, le constat est le même pour tous. Et c’est l’Etat qui est montré du doigt. Sans nul doute, le logement devra être une priorité du prochain quinquennat. D’ici là, les candidats devront rassurer avec des propositions à la hauteur des revendications fortes du secteur.
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