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Les travaux énergétiques sont-ils rentables pour une location ?

Les travaux énergétiques améliorent-ils la rentabilité d’un logement en location ? Y a-t-il un avenir pour les passoires thermiques classées E, F ou G par le DPE ?

Sale temps pour les passoires thermiques ! Depuis janvier 2023, les logements classés G par le diagnostic de performance énergétique (DPE) sont interdits à la location. Face à cette nouvelle contrainte, les propriétaires n’ont plus le choix qu’entre effectuer des travaux de rénovation énergétique et vendre leur logement au plus vite avant qu’il ne vaille plus grand-chose.

Améliorer la rentabilité de sa location avec la rénovation énergétique

Si les travaux de rénovation énergétique représentent un coût pour le propriétaire, ils sont aussi une opportunité d’améliorer le rendement de leur location sur le long terme. Les travaux permettront de réduire considérablement la consommation du bâtiment et allègeront du même coup la facture énergétique. D’ailleurs, de nombreux investisseurs n’hésitent pas à acheter des passoires thermiques à bas prix pour les rénover et les remettre en location, afin d’en tirer le meilleur rendement.

À partir de janvier 2025, ce sont les logements classés F qui seront frappés d’interdiction de louer. En janvier 2028, ce sont les habitats classés E qui entreront dans le cercle des passoires thermiques qu’il ne sera plus possible de louer. Quant aux logements classés D, c’est en 2034 qu’ils seront à leur tour interdits à la location. Autant dire demain.

Par conséquent, ces logements vont perdre beaucoup de valeur marchande si aucune action n’est entreprise. L’heure est aux travaux de rénovation. Il s’agit désormais d’atteindre au minimum la classe C pour pérenniser la location du logement. Il faut prévoir des travaux d’isolation, revoir le chauffage et la ventilation, remplacer les fenêtres, etc. Des travaux dont la somme des montants peut atteindre les cinq chiffres.

Peut-on bénéficier d’aides pour les travaux de rénovation énergétique ?

Heureusement, il existe des aides de l’État. Le gouvernement communique énormément pour indiquer qu’il place la rénovation énergétique parmi ses priorités et qu’il s’efforce de favoriser les propriétaires qui entreprennent des travaux.

L’aide principale s’appelle MaPrimeRenov. Elle a été lancée en 2020 pour remplacer le CITE, crédit d’impôt pour la transition énergétique, et le fusionner avec les aides de l’ANAH, agence nationale de l’habitat.

MaPrimeRenov est une aide proposée à tous les propriétaires d’un logement construit il y a plus de quinze ans, quels que soient leurs revenus. Ce logement peut être occupé par des locataires, mais aussi par le propriétaire lui-même. L’aide peut également être versée aux copropriétés pour les travaux de rénovation énergétique dans les parties communes.

L’aide MaPrimeRenov’ permet de financer les travaux d’isolation, de chauffage et de ventilation dans une maison ou un appartement. Ces travaux énergétiques doivent être réalisés par des entreprises reconnues garantes de l’environnement (professionnels RGE).

Le montant de la prime est calculé en fonction des revenus du propriétaire et du gain énergétique obtenu grâce aux travaux énergetiques. Le site France Renov propose un simulateur qui permet à chacun d’évaluer le montant de la prime auquel il peut prétendre en fonction des travaux à réaliser.

L’aide MaPrimeRenov est cumulable avec d’autres aides, parmi lesquelles les Certificats d’économie d’énergie (CEE), le prêt eco-prêt à taux zéro (eco-PTZ) pouvant aller jusqu’à 30.000 € et le chèque énergie. Il est également possible de bénéficier d’aides auprès des collectivités locales, ainsi que d’Action Logement. En outre, la TVA sur les travaux est à taux réduit (5,5%).

Faut-il passer par la rénovation énergétique pour améliorer la rentabilité d’un logement ?

Quel que soit le coût des travaux énergétiques, ceux-ci amélioreront la rentabilité future du logement. Les factures d’électricité et de chauffage seront forcément moins élevées et l’habitat trouvera facilement preneur pour une location.

Des études situent entre 2% et 5% la valorisation d’un bien lorsqu’il progresse d’une classe énergétique. Il est en outre important de positionner au minimum son logement en classe C sous peine de voir sa valeur fondre au fil des années et ne plus valoir grand-chose sur le marché de l’immobilier.

Bien entendu, les travaux de rénovation énergétique représentent un coût important, mais ils vont dans le sens de la rentabilité du logement, ce qui reste le but de tout propriétaire.