Et si l’on profitait des Jeux olympiques et paralympiques de Paris pour louer son logement ? Quelles sont les opportunités de location que permettra ce grand rendez-vous de l’année 2024 ?
A moins de débarquer d’une autre planète, plus personne n’ignore que Paris accueille les Jeux olympiques et paralympiques durant l’été 2024. Il s’agit d’un événement extraordinaire, d’une portée mondiale et historique. La capitale et d’autres villes du pays vont connaître un afflux important de visiteurs venus du monde entier. Dont un grand nombre qui aura besoin d’un logement.
Un événement mondial
Les Jeux de la XXXIIIᵉ olympiade se déroulent du 26 juillet au 11 août 2024. Ils seront suivis quelques semaines plus tard des Jeux paralympiques organisés du 28 août au 8 septembre. Les manifestations sportives sont essentiellement organisées dans la capitale, mais certaines épreuves se dérouleront dans d’autres villes françaises comme Marseille, Lyon, Lille, Nice, Bordeaux, Nantes, Saint-Étienne… Les compétitions de surf iront jusqu’à Teahupo’o, sur l’île de Tahiti.
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L’événement attire des millions de personnes venues du monde entier : des sportifs, des officiels, des journalistes, mais aussi des visiteurs dont la première épreuve sera de trouver un endroit pour dormir et se reposer.
Si la location saisonnière battra son plein, les Jeux olympiques et paralympiques représentent également une belle opportunité de proposer son logement en bail mobilité. Il s’agit d’une formule de bail qui a l’avantage d’être établie sur une courte durée, entre un et dix mois. Le visiteur des Jeux peut ainsi avoir besoin d’un logement sur Paris pour un mois, voire deux ou trois s’il assiste à un grand nombre d’épreuves.
Le bail mobilité à l’épreuve olympique
Le bail mobilité a été créé en 2018 pour proposer un système de location adapté aux personnes mobiles. Il s’adresse aux étudiants, ainsi qu’aux professionnels en formation, en stage, en apprentissage, en mutation, en mission temporaire, voire aux personnes en service civique. La liste n’est pas exhaustive : le bail mobilité peut convenir à des journalistes indépendants, des membres de l’organisation, des volontaires, des suiveurs, etc.
Un bail mobilité peut avoir une durée maximum de dix mois, mais cette durée peut être réduite à beaucoup moins, à partir d’un mois. Il s’agit d’un bail non renouvelable. Toutefois, si ce bail est d’une durée inférieure à dix mois, il peut être prolongé jusqu’à un total de dix mois. Pour une durée supérieure, il faut passer à un bail classique, qui offre bien entendu beaucoup moins de souplesse sur le plan juridique.
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S’il souhaite quitter le logement avant la fin du bail convenu, le locataire dispose d’un préavis d’un mois. Le bail mobilité fonctionne également pour une colocation. Deux personnes ou plus peuvent ainsi partager un même bail mobilité.
L’une des caractéristiques du bail mobilité est que le bailleur ne peut pas demander de dépôt de garantie. Par contre, il peut exiger du locataire un garant. Les étudiants passent pour la plupart par la garantie Visale. Reste à savoir si Action Logement accordera cette garantie à des “locataires olympiques”…
Quelle législation pour le bail mobilité ?
Le bail mobilité n’est possible que dans un logement meublé. Il doit donc respecter la législation générale. Il doit s’agir d’un logement décent avec une surface minimum (9 m² par personne), une consommation énergétique raisonnable et aucun risque pour la santé, ni la sécurité des occupants. Il va sans dire que le logement doit fournir au minimum locataire de l’électricité et de l’eau chaude.
Un certain nombre d’équipements et d’ustensiles sont obligatoirement mis à disposition des locataires : une literie avec couette et couvertures, des fenêtres de chambre munies de volets ou de rideaux, une cuisine ou un coin cuisine équipée de plaques de cuisson et d’un four (micro ondes ou non), d’un réfrigérateur, d’un espace de congélation, d’une vaisselle suffisante, d’ustensiles de cuisine en nombre tout aussi suffisant.
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Le logement doit disposer d’une table, de sièges en nombre suffisants, d’étagères de rangement, de prises de courant et de luminaires en état de fonctionnement et enfin d’un matériel d’entretien adapté.
Le loyer du bail mobilité est négocié par le bailleur et son locataire en fonction de l’offre et de la demande. Certaines communes sont soumises à l’encadrement des loyers, notamment les communes de Est Ensemble et de Plaine commune dans la région parisienne. Les villes de Lyon, Lille et Bordeaux, qui accueillent également les Jeux, ont également adopté l’encadrement des loyers. Il reste peu probable qu’une “trêve olympique” soit votée le temps des Jeux pour permettre un loyer temporaire plus élevé.