La colocation est une tendance qui va se prolonger en 2025. Les propriétaires se doivent de réfléchir à ce sujet qui peut rentabiliser leurs investissements.
Vivre en colocation est une option choisie par de nombreux résidents en France. Cela comporte plusieurs avantages : celui de ne pas vivre seul et celui de faire des économies tout en bénéficiant d’un logement intéressant. Ce mode de location, souvent privilégié par les étudiants, séduit toutes les catégories de la population.
Quelles sont les tendances de la colocation en 2025 ?
Contrairement à une idée reçue, le marché de la colocation ne s’adresse pas seulement aux étudiants. Ceux-ci ne représentent en effet que la moitié des occupants en colocation. Les actifs de tout âge sont également très présents, tout comme les retraités. Le marché de la colocation est donc vaste.
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Les personnes en recherche de logement en colocation sont souvent seules. Les colocations se font généralement à trois personnes, souvent de même sexe et dans la même catégorie d’âge (mais ce n’est pas une généralité). Les contrats de colocation sont des baux d’au moins douze mois.
La réglementation exige que le logement réponde aux critères de décence. Il doit proposer une surface habitable d’au moins 9m² par occupant. Ce critère concerne la pièce principale du logement pour un bail commun. Quand il s’agit d’un bail individuel, la surface habitable de 9m² concerne la chambre du locataire.
Quel bail utiliser pour la colocation ?
Le marché de la colocation intéresse les propriétaires et les investisseurs. S’ils disposent d’un logement avec une surface importante, pourquoi ne pas opter pour un groupe de locataires plutôt qu’une famille ? Le logement, bien entendu, doit disposer de plusieurs pièces qui seront utilisées comme chambres. Il est nécessaire qu’elles disposent toutes de la lumière du jour et que les fenêtres soient équipées de rideaux et de volets.
La législation de la location immobilière donne quelques règles spécifiques pour la colocation. La définition juridique de la colocation précise que les résidents font du logement leur résidence principale. Deux types de baux peuvent être utilisés :
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- le bail unique, ou bail commun, pour l’ensemble des colocataires ;
- un bail individuel pour chacun des colocataires.
Le bail unique est conclu par le propriétaire bailleur avec l’ensemble des colocataires. Tous doivent avoir signé le contrat de location et en conserver un exemplaire. Le document prévoit une durée de bail unique et la même date de prise d’effet pour l’ensemble du groupe.
Il peut arriver que durant le bail, un colocataire quitte le logement avant l’échéance prévue. Celui-ci peut être remplacé par un autre colocataire qui acceptera, en signant un avenant, les conditions du bail commun.
Si les colocataires viennent d’horizons divers avec des besoins tout aussi différents en termes de durée de bail et de date de prise d’effet, le propriétaire bailleur devra opter pour un bail individuel avec chacun d’eux.
Bail individuel ou bail commun ?
Le bail commun précisera le loyer et les charges que doivent payer les colocataires. Il est préférable, pour le propriétaire, de spécifier une clause de solidarité dans le bail, afin qu’en cas de difficultés financières d’un des locataires, ce sont les autres qui pallient le manque. Par ailleurs, la colocation est éligible aux aides au logement, notamment l’APL.
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Si le bailleur demande un dépôt de garantie dans le cadre d’un bail commun, celui-ci peut être versé par un seul des colocataires. Même chose pour la caution, un garant peut être désigné pour l’ensemble du groupe. Le bailleur doit veiller à ce que le locataire “titulaire” soit clairement désigné (par son nom et son prénom) sur le contrat de location. En cas de départ anticipé de celui-ci, il faudra demander aux autres colocataires de prolonger la caution ou de désigner un nouveau garant.
Quant au dépôt de garantie, le groupe devra désigner un nouveau “titulaire” à qui sera rendue la somme à l’échéance du bail. Si un colocataire quitte le logement plus tôt que prévu, il doit adresser son préavis au propriétaire bailleur, mais il n’a pas pas à demander sa part de dépôt de garantie. Ceci doit faire l’objet d’un arrangement entre colocataires.
Pour l’assurance habitation obligatoire contre les risques locatifs (incendie, explosion, dégâts des eaux), les colocataires peuvent opter soit pour une assurance individuelle, soit une assurance commune. Quelle que soit l’option choisie, il appartient au bailleur de s’assurer que chaque colocataire soit bien assuré. Une attestation d’assurance doit lui être fournie à chaque renouvellement.
Dans le cadre du bail commun, l’état des lieux d’entrée se fait en présence de l’ensemble des colocataires et tous signent le document. Dans le cas où un colocataire vient remplacer un autre en cours de bail, il est en droit de demander un état des lieux spécifique, qui sera joint en avenant de l’état des lieux initial.