Le mouvement a déjà commencé ; la remontée des taux d’intérêt des crédits immobiliers est une réalité.
Il est donc urgent de ne pas trop attendre si vous aviez l’intention de procéder à un investissement ou de réaliser des travaux.
Remontée des taux : zoom sur leurs évolutions
Le plus bas niveau historique en termes de taux de crédits immobiliers – à 1,33 % en moyenne, d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA – atteint récemment, sera, semble-t-il, le record. Car désormais, la courbe repart dans l’autre sens. Depuis le début de la semaine, en effet, les annonces des banques se succèdent… sur leur nouvelle grille tarifaire liée aux crédits immobiliers. Et les preuves sont là ; la remontée des taux est en marche. + 0,30 point, + 0,20 point… l’augmentation est significative, sauf pour les très bons profils empruntant sur des durées courtes, pour qui l’augmentation n’est que symbolique avec du + 0,05 point.
Pourquoi cette courbe ascendante qui devrait se poursuivre en 2017 ?
Parce que l’OAT 10 ans (obligations d’Etat servant de référence pour les taux fixes des crédits immobiliers) est en hausse continue depuis début octobre et devrait continuer sur cette lancée. L’élection de Donald Trump aux Etats-Unis a, de son côté, impacté les marchés obligataires américains dont la référence (T-Bond) a bondi également en quelques jours…
Si vous aviez l’intention de faire un nouvel investissement immobilier ou de contracter un crédit pour réaliser des travaux, n’attendez donc pas trop pour vous décider et pouvoir profiter de taux très attractifs. Car la hausse actuelle n’est encore pas dramatique. Par exemple, une hausse de 0,5 point faisant passer le taux de 1,5 % à 2 %, pour un emprunt de 200.000 € sur 20 ans, équivaut à voir augmenter ses mensualités (hors assurance) de moins de 50 €.
Sous certaines conditions, les travaux peuvent être financés par des crédits immobiliers (plutôt que des prêts travaux, toujours plus chers) et profiter ainsi des taux attractifs de ces derniers. Rappelons que la règle a changé en juillet 2016. Depuis cette date, un crédit immobilier peut servir à financer des travaux, si deux conditions sont respectées : « le financement des travaux accompagne un emprunt finançant l’acquisition d’un bien qui va recevoir ces travaux » ou « le financement des travaux est garanti par une hypothèque ou un cautionnement. » Dans tous les autres cas, vous devez contracter un crédit travaux qui rentrera dans le cadre du crédit à la consommation et ce, quel qu’en soit le montant. Avant cette loi, seuls les travaux dépassant 75.000 € pouvaient faire l’objet d’un crédit immobilier.
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