Rénovation écologique pour augmenter l’attractivité locative

La consommation d’énergie est devenue un critère essentiel dans le choix d’un logement en location. Les occupants souhaitent limiter leurs dépenses énergétiques et favorisent donc les logements rénovés dans ce sens.

Les nouvelles réglementations imposent aux propriétaires d’effectuer des travaux de rénovation si le DPE effectué sur leur logement a attribué l’une des trois plus mauvaises notes, à savoir l’une des lettres E,F ou G. Pour rappel, les logements classés G ne pourront pas signer de nouveau bail à partir de 2025. Les logements classés F subiront les mêmes restrictions en 2028, en attendant ceux qui sont classés E à l’horizon 2034. L’heure est donc venue pour les propriétaires de passoires thermiques d’entreprendre des travaux de rénovation, afin de pouvoir louer leur logement (ou le revendre à un bon prix). Quels sont donc ces travaux à prioriser ?

Pourquoi mon logement consomme-t-il tant d’énergie ?

Selon la note attribuée par le DPE, diagnostic de performance énergétique, il convient d’analyser ce qui provoque au sein du logement une si importante consommation énergétique et une forte émission de gaz à effet de serre.

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L’une des raisons les plus répandues est la mauvaise isolation thermique du logement. Un logement mal isolé laisse s’échapper la chaleur et s’infiltrer l’humidité. Il convient alors d’entreprendre des travaux pour améliorer, selon les cas, les murs, les ouvertures (portes et fenêtres) ou les combles.

Le système de chauffage lui-même peut montrer des signes de défaillance. Si la chaudière est dépassée et que les radiateurs provoquent d’importantes dépenses, il sera nécessaire de changer tout ou partie du système.

Les dépenses énergétiques peuvent également provenir du système de ventilation, trop énergivore pour assurer sa fonction ou pas assez performant pour éliminer les traces d’humidité. Les appareils électroménagers dépassés ou non adaptés sont également responsables de ces dépenses.

Quels travaux énergétiques effectuer pour améliorer mon logement ?

Pour définir ce qui provoque une consommation excessive d’énergie dans le logement, et envisager les travaux adéquats, il convient de faire appel à un professionnel. Le DPE donne à celui-ci les premières indications sur les défaillances du logement.

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Selon la nature des dépenses énergétiques, le professionnel indiquera le type de travaux à effectuer :

  • l’isolation des murs, sols, plafonds, cloisons, combles…
  • le remplacement des portes et fenêtres et/ou de leur cadre (double-vitrage),
  • le remplacement ou l’amélioration du système de chauffage,
  • le remplacement ou l’amélioration du système de ventilation et de l’aération du logement,
  • le remplacement ou l’amélioration du système d’eau chaude (chauffe-eau thermodynamique ou solaire),
  • l’installation d’une pompe à chaleur (géothermique ou aérothermique),
  • le renouvellement des luminaires et éléments d’éclairage (ampoules LED),
  • etc.

Bien entendu, ces travaux d’amélioration représentent un budget conséquent. Toutefois, de nombreuses aides financières sont mises en place afin de les financer.

Le dispositif MaPrimeRenov’ donne la possibilité au propriétaire de contacter un conseiller gratuit pour mettre en place le projet de rénovation, contacter les professionnels compétents et bénéficier d’aides financières.

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est un emprunt que le propriétaire peut souscrire auprès de sa banque pour le financement des travaux. Le banquier lui demandera les justificatifs avant d’accorder le prêt.

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Le chèque énergie est une somme distribuée par l’État aux ménages les plus modestes afin que ceux-ci puissent régler leurs factures d’électricité, de gaz ou de chauffage. Le dispositif peut également être utilisé pour financer les travaux d’amélioration du logement.

Un taux de TVA spécifique s’applique aux coûts liés aux travaux de rénovation énergétique. Ce taux est le moins élevé des taux courants (5,5%). Il peut également être de 10% pour certaines prestations. Dans les départements d’outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Réunion), le taux est de 2,1%.

Les CEE, certificats d’économie d’énergie, sont proposés par les fournisseurs d’énergie aux particuliers qui souhaitent entreprendre des travaux d’amélioration dans leur logement.

Si les travaux représentent un certain coût, le propriétaire doit garder à l’esprit le gain sur le long terme. Le logement rénové prend de la valeur, échappe aux interdictions de location, son loyer peut être augmenté et son prix de vente tout autant.

Faut-il refaire un DPE à l’issue des travaux ?

Un diagnostic de performance énergétique, obligatoire depuis 2006, est valable dix ans. Toutefois, il est nécessaire de le refaire à chaque vente ou chaque nouvelle mise en location.

Lorsque des travaux d’amélioration énergétique ont été réalisés, il est possible de demander un nouveau DPE, afin de connaître la lettre dans laquelle se classe désormais le logement. Idéalement, il doit être classé dans les quatre premières lettres de l’alphabet (A, B, C ou D) pour conserver son attractivité.

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