La location de courte durée, également dite location de meublés de tourisme, représente une opportunité de générer d’importants revenus sur une courte durée. Mais ce type d’opération n’est pas sans risques.
La location de logements en courte durée, ou de meublés de tourisme, a connu depuis sa création un essor considérable. La formule représente en effet l’opportunité de se procurer des revenus significatifs supplémentaires. Ce type de location est ouvert aux propriétaires de logements disponibles mais aussi aux occupants d’un logement, y compris lorsqu’ils sont locataires.
Comment louer son logement en courte durée ?
De nombreuses plateformes web, dont Airbnb qui est la plus réputée, permettent à chacun de louer son logement pour une courte durée. Il suffit de s’inscrire sur le site et de déposer une annonce qui présente le logement, sa surface, son nombre de chambres et de lits, le nombre de personnes qu’il peut héberger, ses atouts (proximités, connexion, etc.) et son tarif à la nuitée.
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La personne intéressée entre les dates qui lui conviendraient et règle son dû au site, lequel reversera la somme à l’émetteur de l’annonce. Depuis les premières locations qui échappaient à toute réglementation, les pouvoirs publics ont encadré la pratique de la location de courte durée.
Plusieurs types de logements peuvent être utilisés pour une location de courte durée, pour peu qu’ils soient meublés : un appartement, un studio, une maison, une villa… Il est même possible de transformer un local commercial ou un bureau pour en faire une location de courte durée.
Certains logements peuvent être classés, c’est à dire reconnus comme des meublés de tourisme de qualité, mais ce n’est pas un requis obligatoire pour mettre en location. Les chambres d’hôtes ne sont en revanche pas considérées comme des meublés de tourisme. Le logement en location de courte durée doit en effet être à l’usage exclusif du locataire. L’occupant habituel ne doit plus y résider le temps de la location.
Quelles sont les principales règles à respecter dans la location de courte durée ?
Lorsqu’il publie une annonce sur une plateforme de location de courte durée, le loueur doit préciser si le meublé est une résidence principale, une résidence secondaire ou un hébergement non résidentiel (local commercial par exemple).
Chaque logement ne peut être loué, en location de courte durée, que 120 nuitées par an, ce qui correspond à quatre mois, une durée que certaines communes ont fait passer à trois mois (90 jours). Chaque location doit faire l’objet d’un enregistrement en mairie. Les plateformes en ligne, quant à elles, ont obligation de fournir les informations de location aux pouvoirs publics.
La location de courte durée est également ouverte aux professionnels de l’hébergement. Ceux-ci doivent s’identifier comme tels sur les plateformes. Les services fiscaux ont la possibilité de demander des informations aux sites.
Quels sont les risques de la location de courte durée en ligne ?
Louer son logement en meublé touristique n’est pas sans inconvénients. Il arrive fréquemment que le logement se trouve inoccupé. Cette vacance locative peut être préjudiciable car les revenus attendus ne se concrétisent pas. Par ailleurs, lorsqu’il est loué, le logement est exposé à des dégradations. Une règle immobilière dit que plus un logement voit passer de locataires, plus les dégradations sont importantes. Dans le cas du meublé de tourisme, le propriétaire doit prévoir un budget réparations en plus des frais d’entretien courants.
Avant de mettre son logement en location de courte durée, le loueur doit s’assurer que la commune où se trouve son bien n’impose pas de restriction pour les meublés de tourisme. Car la location Airbnb n’est pas forcément bien vue par les pouvoirs publics. Celle-ci est responsable d’une flambée du prix des loyers et d’une dépersonnalisation des quartiers, ou les locaux se retrouvent en minorité face aux touristes de passage.
En outre, les avantages fiscaux que permettaient la location meublée de courte durée sont remis en cause par le gouvernement français, qui au début de l’année 2024 a proposé une loi qui baissait considérablement le plafond d’éligibilité aux régimes les plus avantageux tout en réduisant significativement le pourcentage d’abattement.
Il est probable que l’eldorado des meublés de tourisme a vécu ses meilleures années et que son usage sera de plus en plus limité dans les prochaines années.
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