Valérie Létard, 61 ans, succède à Guillaume Kasbarian au poste de ministre du logement et le la rénovation urbaine au sein du gouvernement de Michel Barnier.
C’est la Nordiste Valérie Létard qui a été choisie pour reprendre le ministère du logement à la suite de Guillaume Kasbarian, lequel a été appelé par le premier ministre Michel Barnier au rôle de ministre de la fonction publique.
Valérie Létard, une riche carrière politique
Valérie Létard, 61 ans, est une députée du Nord, élue au sein du groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires). Fille de l’ancien député européen Francis Decourrière, elle a elle-même connu plusieurs partis au cours de sa carrière politique : UDF, PSD, FD, NC, UDI. Assistante sociale de formation, elle est entrée en politique aux côtés de Jean-Louis Borloo, ancien ministre, député et maire de Valenciennes.
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La nouvelle ministre du logement a présidé la communauté d’agglomération de Valenciennes et tenu des responsabilités au sein du conseil régional des Hauts-de-France. En 2007, à l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, elle est nommée secrétaire d’État chargée de la Solidarité puis des Technologies vertes et des Négociations sur le climat, rôle qu’elle tiendra jusqu’en 2010. En 2017, Valérie Létard refuse le ministère du logement au sein du gouvernement Edouard Philippe. Devenue députée puis sénatrice, elle occupe le poste de vice-présidente du Sénat entre 2017 à 2023.
Valérie Létard s’est occupée de nombreux dossiers au cours de sa carrière : le climat, l’urbanisme, les transports, le numérique, le développement social des quartiers, l’aménagement des territoires, la scolarisation des enfants handicapés, l’intégration des malvoyants, les violences faites aux femmes, l’égalité professionnelle hommes-femmes, les métiers de la dépendance, l’autisme, et bien entendu le logement.
Le logement dans une crise sans précédent
Valérie Létard s’est notamment impliquée dans la préservation de l’organisme Action Logement, alors accusé de mal utiliser l’argent qu’on lui affectait. En 2021, elle propose une loi pour favoriser l’habitat dans les zones de revitalisation rurale. En 2022, elle est l’auteur d’un rapport d’information sur la politique de la ville et son impact sur les habitants. Par ailleurs, son rapport d’évaluation de la loi sur la solidarité et le renouvellement urbains est à l’origine des quotas de 20 % à 25% de logements sociaux dans les villes.
Ces dernières années, Valérie Létard s’est montrée virulente vis-à-vis des politiques de logement, estimant sur les réseaux sociaux que le secteur traversait une “crise sans précédent”. Le pays compte toujours plus de 300.000 personnes sans domicile fixe et le chiffre ne cesse d’augmenter. Environ quatre millions de personnes restent mal logées et la liste des demandes de logement social est toujours très importante.
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Les grands décideurs du logement se réjouissent que le gouvernement ait mis en place un ministère de plein exercice au logement et non pas un ministre délégué comme ce fut le cas dans les précédents gouvernements.
La nouvelle ministre est très attendue sur de nombreux dossiers, notamment l’abandon du projet de loi sur le développement d’une offre de logements abordables. Elle devra également poursuivre le travail fait dans la lutte contre les passoires thermiques et celle contre les logements vacants. Elle devra en outre gérer la fin du dispositif Pinel et le cas épineux des avantages fiscaux sur les meublés de tourisme loués via les plateformes internet.
Les premiers mots de la ministre ont été la promesse d’une « co-construction, avec les acteurs du logement, de solutions concrètes pour répondre à l’urgence« .