Depuis le 9 juin, les Assemblées Générales peuvent se tenir, comme avant la crise sanitaire, en présentiel. Traditionnellement peu enclins à participer à ces réunions, les bailleurs ont pourtant tout intérêt à s’y rendre. Explications.
Après l’autorisation de report des AG de copropriété décidée en début de crise, et la demande de tenue de ces réunions par visio-conférence depuis quelques mois (comme autorisée depuis l’été 2019), nous voici revenus à une situation « normalisée ».
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Difficile de tenir toutes les AG en présentiel
L’organisation « en présentiel » de ces AG de copropriété est à nouveau autorisée (décret n° 2021-606 du 18 mai 2021), à condition, bien sûr, de respecter les règles : 4 m² par personne, gestes barrières (et respect du couvre-feu s’il y en a un de nouveau : assister à une AG n’était, en effet, pas un motif dérogatoire prévu dans l’attestation de déplacement).
Cette possibilité ne pourra, toutefois, pas être utilisée par toutes les copropriétés, compte tenu de la taille trop petite de nombreuses salles de réunions. Certains syndics vont donc partir à la chasse aux salles de taille conséquente… aux frais du syndicat des copropriétaires.
Des AG 2021 qui devraient voter plus de travaux que d’habitude
Si aucun local n’est trouvé, la visio-conférence continuera à aider les AG à se tenir. En tout état de cause, il est important que le fonctionnement classique des copropriétés reprenne, afin que les décisions qui ont été retardées puissent se concrétiser. De nombreux travaux, notamment, ont été reculés alors qu’il est de plus en plus urgent d’en programmer, pour satisfaire, entre autres, les exigences publiques d’économies d’énergie, d’amélioration de la sécurité et du confort des résidents, et de lutte contre le réchauffement climatique.
Votée le 8 novembre 2019, la loi Energie-Climat notamment, prévoit une obligation de travaux pour les bailleurs détenteurs de logements trop consommateurs d’énergie. Comptant 69 articles, la loi inscrit l’objectif de neutralité carbone pour 2050 afin de répondre aux défis climatiques et à l’Accord de Paris.
L’implication des bailleurs est primordiale
Les bailleurs, qui sont toujours moins nombreux que les propriétaires occupants à se déplacer dans ces AG ont donc intérêt à se mobiliser car des décisions importantes vont être prises dans un certain nombre de résidences. Des décisions qui vont avoir un coût et impacter le rendement des investissements immobiliers.
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Bien entendu, l’idée n’est pas de refuser ces travaux qui valorisent le patrimoine, mais de s’impliquer dans la sélection des devis et la mise en place du calendrier.
Des discussions sur le financement de ces travaux vont aussi avoir lieu, alors que l’Etat a mis en place de nombreuses possibilités d’aides. Parmi elles, le nouveau dispositif MaPrimRénov’ (mis en place le 1er janvier 2020) a une place de choix tant le succès est déjà au RDV parmi les propriétaires occupants. Pour les bailleurs, cette aide sera accessible dès le 1er juillet 2021. Très intéressant : le dispositif est également ouvert aux copropriétés qui vont certainement vouloir en profiter et des discussions sur ce point devraient avoir lieu dans les AG.
Les bailleurs ont d’autant plus intérêt à s’investir dans les travaux de rénovation énergique des copropriétés dans lesquelles sont situés leurs logements locatifs, qu’ils seront particulièrement impactés par les contraintes publiques.
Dans le dernier magazine Capital, le député LREM Mickaël Nogal rappelle le calendrier voté par les députés pour interdire la mise en location des logements considérés comme passoires thermiques. 2023 : pour les logements les plus énergivores de l’étiquette G (90.000 logements), 2025 pour tous les logements G (600.000 logements), 2028 pour tous les logements F (1,2 million de logements) et 2034 pour tous les logements E (2,6 millions de logements).
S’impliquer dans les AG… sert également à faire baisser les charges de copropriété
Le contrôle des travaux de rénovation énergétique n’est pas le seul objectif de l’investissement nécessaire des bailleurs dans la vie de la copropriété.
Le contrôle des charges est tout aussi important, tant celles-ci (en constante augmentation) jouent défavorablement sur le rendement. Booster ce dernier passe indiscutablement par une forte implication dans la maîtrise ou, mieux, la baisse des charges de copropriété. C’est possible dans la très grande majorité des cas !
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