L’indice de référence des loyers (IRL) vient d’être publié par l’INSEE. Il affiche à nouveau une hausse – certes légère – que vous pouvez appliquer à vos loyers.
En période de crise sanitaire et économique, certains d’entre vous souhaiteront peut-être faire un geste envers leurs locataires touchés, en n’appliquant pas l’augmentation autorisée. Libre à vous, mais indiquez-le clairement à vos locataires.
Pour le 3ième trimestre 2020, l’Indice de Référence des Loyers a progressé de 0,46 % par rapport au 3e trimestre 2019, s’établissant à 130,59. Une hausse, donc, mais plus légère que celle du trimestre précédent (+ 0,66 % par rapport au 2e trimestre 2019) et encore plus que celle du 3ième trimestre 2019 (+ 1,20 % par rapport au même trimestre 2018).
Rappelons, en préambule, que la révision du loyer ne peut se faire que si cette possibilité a clairement été inscrite dans le bail. Si ce n’est pas le cas, le loyer doit rester identique pendant toute la durée du contrat de location nue ou de location meublée. La révision du loyer est possible à la date de révision indiquée dans le bail ou, à défaut de date explicite, à partir de la date anniversaire du bail de location. Il est donc très important de penser à insérer une clause de révision du loyer dans le bail que vous signez avec votre locataire.
A noter ! Les baux de 9 mois signés avec des locataires étudiants ou les baux mobilité de 10 mois ne sont pas indexés sur l’IRL puisqu’ils durent moins d’1 an.
Cette révision annuelle du loyer est encadrée, ne pouvant être supérieure à l’IRL, correspondant à l’évolution des prix à la consommation (hors tabac et loyers) lors des 12 derniers mois.
Vous avez un an, à partir de la date de révision, pour réaliser effectivement cette dernière. Passé ce délai, vous ne pourrez plus le faire ; la révision du loyer n’est pas rétroactive.
N’hésitez pas à utiliser le simulateur de l’INC pour obtenir le montant de votre nouveau loyer.
À lire Rénovation énergétique des petites copropriétés anciennes : un défi à relever
Appliquer l’IRL chaque année est une bonne stratégie pour les bailleurs pour plusieurs raisons :
- Les coûts liés à la gestion d’un bien immobilier sont en constante augmentation, notamment en raison des contraintes liées à l’écologie, passant par la loi Energie-Climat ;
- Même faible, l’augmentation revalorise le loyer qui, année après année, capitalise les intérêts de la progression.
- Le locataire doit s’habituer à cette augmentation annuelle légale. Si vous ne la faites pas jouer régulièrement, elle sera moins bien acceptée…
Bien entendu, si vous souhaitez ne pas augmenter le loyer, c’est votre droit. Mais pensez alors à indiquer à votre locataire ce geste. Ainsi, il ne sera pas surpris si vous reprenez l’indexation l’année prochaine.