Et d’après les prévisions de la chambre des notaires de Paris-Ile-de-France, le mètre carré devrait continuer de fléchir.
Alors que l’ensemble des régions de France ont vu leurs prix reculer depuis quelques mois, Paris, qui fait figure de cas particulier, a longtemps fait de la résistance avec un prix au mètre carré qui reste exceptionnellement élevé. De fait, ces deux dernières années, les tarifs se sont littéralement envolés. En 2011, ce sont encore 20 % d’augmentation qui ont été enregistrés malgré une légère baisse qui s’est amorcée sur le dernier trimestre.
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Depuis, les prix fléchissent, certes modestement mais sûrement. En témoignent les derniers chiffres de la Chambre des notaires de Paris Ile-de-France qui révèlent une baisse de 0,9 % pour Paris dans l’ancien. Le prix moyen au mètre carré perd ainsi 80 euros pour s’établir à 8 300 euros contre 8 380 en novembre dernier. Pour l’ensemble de la région parisienne, le recul, plus faible, se situe à 0,4 %. On apprend par ailleurs que ce sont surtout les maisons qui sont concernées avec une baisse de 2,4 % dans les Hauts-de-Seine, 1,2 % dans le Val d’Oise, 1,5% en Seine-Saint-Denis ou encore 1 % dans les Yvelines. Seuls départements franciliens épargnés : la Seine-et-Marne et le Val d’Oise qui progressent respectivement de 0,7 % et 0,9 %.
Les facteurs de la baisse
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Morosité ambiante, année d’élections présidentielles, réduction des aides publiques sont autant de facteurs qui ont entrainé une diminution du volume des transactions (-14 % en un an), et mécaniquement le recul des prix. Et rien ne dit que ces derniers ne vont pas continuer à régresser. D’après les indicateurs des notaires de la région, la tendance baissière devrait se prolonger au moins jusqu’à l’été. En juin, le prix du mètre carré à Paris devrait en effet perdre encore 200 euros pour s’établir à 8 100 euros. Cela étant, avec des tarifs qui restent impressionnants, il n’y a pas encore péril en la demeure pour les propriétaires parisiens même s’ils sont désormais contraints d’ajuster leur prix s’ils veulent espérer vendre dans une conjoncture moins favorable. En conséquence, les excès pratiqués hier sur le marché parisien et ses banlieues aisées ont laissé place à de plus grandes marges de négociations qui profitent aux acquéreurs.
Des prix excessifs, des niches fiscales en voie de disparition et un contexte général peu dynamique ont fini par ébranler un marché parisien pourtant fort solide. Néanmoins, si l’envolée des prix n’est plus d’actualité, on est loin des reculs constatés dans le reste de la France. S’il a fini par suivre la tendance générale, le marché parisien semble encore bien à l’abri.
Patrick Chappey – © 2012 Gererseul.com
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